Thierry_Cabot_-_A_ma_bien_aimee.mp3
O ma forêt de soie et ma houle profonde !
Je me grise de vents constellés de grandeur,
Mille fois magicien d'un élan qui m'inonde,
Et secouant un rêve à la folle splendeur.
O musique ! O foyer ! où rit chaque seconde,
O gloire ! d'où s'élève un archange vainqueur,
Belle âme, tu m'es plus que la vie et le monde
Car j'ai vu, grâce à toi, l'infini dans mon coeur.
Et j'ai goûté, j'ai bu tout un hymne farouche ;
Le fleuve étincelant de tes pas en éveil,
Les rives de tes yeux et l'émoi qui se couche
A la place où ta lèvre est comme un fruit vermeil.
Et là, devant les mots éblouis sur ta bouche,
J'ai cru, soudain j'ai cru toucher en plein soleil,
Ce nectar frémissant qu'aucun jamais ne touche ;
O collier d'astres purs ! O jardin sans pareil !
Poème extrait de " La Blessure des Mots "