Thierry_Cabot_-_La_Blessure_des_Mots_Selection2.mp3
Texte 9
A chacun, follement, sa conquête nouvelle.
Un déluge de vie est passé par nos mains.
O j'entends ! O je vois ce qu'une onde révèle !
O si claire étendue où coulent tous chemins !
A vous, les monts, A vous ! Palpitants à l'oreille,
Balayés de génie, à vous ! les monts tremblants ;
A toi ! Mon pur désir, plus léger qu'une abeille,
Qui tombes dans les coeurs en oeillets ruisselants.
A vous, les chants ! A vous ! capiteux sur ma lèvre,
Enflés de soif ardente, à vous ! A vous ! Les choeurs ;
A toi ! Ma passion aux musiques d'orfèvre,
Qui fait brûler le songe entre mes doigts vainqueurs.
Charmes ! Que roule un fleuve éperdu de colombes,
La houle des matins s'évade à cris soyeux ;
L'éternel enivré plane au-dessus des bombes ;
Plénitude insolente ! O soleil de nos yeux !
A chacun, follement, sa conquête nouvelle.
Un déluge de vie est passé par nos mains.
O j'entends, O je vois ce qu'une onde révèle !
O si claire étendue où coulent tous chemins !
Poème extrait de " La Blessure des Mots "